Paul-Jean Toulet et sa soeur.
Paul-Jean Toulet
1867 - 1920
1867 - 1920
Puisque tes jours...
Puisque tes jours ne t’ont laissé
Qu’un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu’on ne tende la couche
Où ton cœur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu’y courbe un souffle amer,
— Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l’homme est semblable
Aux illusions de la mer.
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