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26 mai 2017

La Gloire de mon Père...

Soixante ans...

Mes débuts de sieste durant ce week-end prolongé se font devant la télé. Je l'écris franchement, ça m'endort. Je me suis hier retrouvé devant "La gloire de mon père", le film d'Yves Robert d'après Pagnol. Aujourd'hui c'est "Le château de ma mère".

J'ai toujours autant d'émotion en retrouvant Pagnol que j'en ai eu il y a cinquante ans en découvrant ses deux romans autobiographiques. Je ne sais pas ce qu'il touche chez moi, mais c'est en tout cas très profond. Alors j'ai ressorti mes deux exemplaires d'époque, édités chez Pastorelly, le premier de 1957 et le second de 1958. Cela fait cette année soixante ans seulement, alors qu'on pourrait imaginer ces deux livres franchement plus anciens tant la description du Marseille de 1905 est à chaque lecture si vivante et si présente.


Voici ce qu'écrit Raymond Castans dans son "Marcel Pagnol", en parlant de La Gloire de mon Père :

"...
Le livre est salué dès sa sortie comme le chef-d’œuvre du moment, de l'année, de l'époque. Le public de Marius, de César, de Jofroi et d'Angèle a retrouvé son Pagnol, celui qu'il aime, celui qui s'adresse à son cœur, le Pagnol joyeux et émouvant, tendre et cocasse, celui qui fait en même temps rire et pleurer.
Dès la parution dans Elle des bonnes feuilles publiées avec des dessins d'Albert Dubout, c'est le raz de marée. Les libraires commandent le livre par centaines. Les imprimeurs, débordés, tournent nuit et jour pour satisfaire les demandes. (...) On connait des précédents, des ouvrages qui ont, à leur parution, provoqué la même ruée de la part des lecteurs. Si le phénomène Pagnol apparait tout de même comme différent, unique, c'est que le succès ne cesse pas : il ne cessera plus. (...)
Dans la presse entière, de Paris et de province, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche, des quotidiens les plus populaires  aux hebdomadaires les plus sophistiqués et aux revues les plus snobs, c'est l'unanimité. (...)
Tout à la joie de ce nouveau départ, pour faire plaisir aux centaines de libraires et aux milliers de lecteurs qui demandent la suite, Pagnol publie presque aussitôt (...) le tome 2 de ses Souvenirs d'enfance : Le Château de ma Mère. Et le triomphe devient du délire.
..."

Je ne sais ce qu'il en est aujourd'hui, pour les plus jeunes générations. Je sais moi plusieurs ouvrages que je lis et pourrai relire indéfiniment avec à chaque lecture un plaisir renouvelé voire augmenté : l' Histoire de ma vie de Casanova, la tétralogie de Fondation d'Asimov, les pièces de Labiche, les textes de Courteline, combien de bandes dessinées, les romans d'Agatha Christie... les Souvenirs d'enfance.

07 mai 2017

No return...

Pour rien au monde je ne voudrais revivre mon enfance ou mon adolescence, recommencer quoi que ce soit de ma vie jusqu'à aujourd'hui. Je n'ai aucune nostalgie, aucun regret, aucun remord...

Ce n'est pas totalement vrai. Mais c'est anecdotique. Il y a bien quatre ou cinq moments que j'aurais voulu pouvoir changer, quatre ou cinq choses qui me hantent encore aujourd'hui alors qu'elle n'ont eu aucun impact, quatre ou cinq hontes que j'effacerais volontiers car elles me transpercent souvent et me font pleurer. Pourtant il ne s'agit qu'un ou deux actes sans conséquence, quelques paroles maladroites ou méchantes que je n'aurais jamais dû prononcer. Mais chaque fois que j'y pense, et c'est très souvent, je reste tétanisé par ce que me reproche ma conscience. On ne peut rien changer, c'est très bien d'ailleurs, nous sommes ce qui nous a construit et nos erreurs en font partie. Je me rassure en me disant qu'il vaut mieux être conscient de ses actes, ses paroles, ses pensées, ses omissions, plutôt qu'ignorant et inconscient de la portée de ce que nous faisons, disons, pensons, omettons. Mais notre responsabilité est alors terrifiante. Je suis souvent terrifié.

En revanche, c'est étrange, mais je suis nostalgique de choses que je n'ai pas vécues et qui se sont passées depuis ma naissance. Aucune chance pour moi d'avoir pu faire ce que je regrette de n'avoir pas fait - ce qui est je veux bien l'admettre le comble de l'absurdité -. La plupart de ces choses concerne la musique, cela ne vous étonnera peut-être pas. J'aurais par exemple voulu être à Woodstock (j'avais huit ans!), peut-être emmené par des parents hippies... Il est clair que le reste de ma vie eut été autre.



J'aurais aimé aussi assister à un concert de Deep Purple en 1972. J'aurais aimé passer quelques mois à Londres dans les années 66-67... Des vétilles, effectivement. Mais je fantasme terriblement là-dessus! Aller à Liverpool assister au tournage du clip de "Penny Lane", voir les premiers concerts du Pink Floyd...

Bon, ce n'étaient que quelques réflexions d'un vieux monsieur qui se retourne de temps en temps, ne regrette rien, et surtout pas d'avoir connu des époques où la jeunesse était libre de vouloir changer le monde sans agressivité idiote.