Pages spéciales...


Cliquez ici pour avoir toute la liste des 298 fichiers pdf "faits maison" avec paroles et accords de guitare. (mise à jour au 19 juillet 2015, cette liste ne tient pas compte des fichiers les plus récents à voir ci-dessous dans le corps du blog).
Paroles et accords de guitare, lyrics and guitar chords, Texten und Gitarrenakkorde. Tous les fichiers présents dans cette page sont une création personnelle. All the files on this page are personal work.

Cliquez ici pour savoir comment construire à la guitare un accord à votre façon...

29 mai 2010

I should have known better...

1964... J'avais trois ans! C'est à mon goût une des grandes chansons de John Lennon et Paul McCartney, extraite de l'album "A hard day's night" et du film éponyme.

Je ne sais hélas pas jouer de l'harmonica! Mais j'ai quand même pris beaucoup de plaisir à retranscrire cette chanson facile à jouer et si plaisante à chanter.

Camarades guitaristes, voilà donc un petit fichier pdf de 7 ko pour avoir les paroles et les accords de guitare de "I should have known better", des Beatles.

I… should have known better with a girl like you
that I would love everything that you do.
And I do, hey hey hey, and I do.


24 mai 2010

Pourquoi j'ai supprimé mon compte Facebook...

Moi qui me faisais le chantre des réseaux sociaux il y a deux ou trois ans, je viens de fermer mon compte Facebook. Pourquoi?

En premier pour ne plus recevoir trente fois par jour des courriels pourris du style "machin te propose de la rejoindre dans le groupe des sniffeurs de camembert" ou "bidule joue au jeu -=flagelle les vaches=- et te propose de le rejoindre" et autres âneries... Je ne parle pas de ceux qui "écrivent sur ton mur" alors qu'on ne leur a rien demandé. Ras-le-bol!

Ensuite parce que j'ai retrouvé un document privé de mon compte Facebook qui se promenait sur le net, et que ça ne m'a pas plu du tout! Mais vraiment pas du tout!

J'ai donc demandé la suppression de mon compte (ici: supprimer son compte Facebook). C'est assez amusant, mais Facebook -et c'est bien digne de cette entreprise tentaculaire, démagogue et finalement peu scrupuleuse- ne vous supprime rien avant quatorze jours. Pourquoi quatorze jours? Ben je suppose que c'est parce qu'ils n'ont pas confiance en votre propre décision. Partout ailleurs la suppression est immédiate, mais pas sur Facebook. Tiens donc. J'ai bien fait de tout virer. Du moins... j'espère que ça a été fait! Quelques vérifications s'imposent peut-être.

Alors quand je lis que Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, écrit ceci: "Je sais que nous avons fait un paquet d'erreurs, mais mon espoir après tout ça c'est que notre service sera meilleur, et que les gens comprendront que nos intentions sont bien placées, et que nous réagissons aux réactions des gens pour qui nous travaillons"... j'ai comme une petite envie de rigoler, parce que je trouve assez ahurissant de se foutre de la gueule du monde comme ça.

23 mai 2010

Le Florilège...

J'ai terminé les deux pages de mon Musée imaginaire et de celui consacré à Dominique Sanson, et dans ma folie de ménage je commence une page consacrée au Florilège de mes poèmes préférés. Je commence seulement, il va me falloir du temps pour la mettre à jour. Cela me détendra certainement pendant les semaines qui viennent qui s'annoncent bousculées...

22 mai 2010

Lézard...

Grenouille...

Le blog est en rénovation...

Je suis en train de faire du tri, là. Je n'écris pas de nouveau billet pour l'instant car je n'en ai pas vraiment l'énergie, entre l'école qui me bouffe toutes mes forces (activités diverses, fête des mères, personnel absent, admissions, préparation de la fête de fin d'année, etc, etc) et le reste. Mais faire le ménage, c'est relativement agréable, peu contraignant, rassurant...

Bref, je suis en train de construire deux nouvelles pages qui, si vous regardez bien, apparaissent désormais dans l'incipit du blog:
  • une page consacrée aux œuvres d'art que j'aime, toutes techniques et époques mélangées, mais par ordre alphabétique d'artistes...
  • une page consacrée à certains travaux artistiques de mon épouse adorée (il était temps que je rénove la chose).
Les deux pages ne sont pas terminées, mais sont d'ores et déjà suffisamment denses pour que je vous les propose! Bonnes visites.

Boltanski...

J'ai découvert Boltanski il y a quelques années avec une installation, qui tenait toute une pièce, où les ombres de minuscules silhouettes décharnées étaient projetées sur les murs par de simples spots, et bougeaient au gré du souffle d'air déplacé par les visiteurs. Cette vision désespérée, dans laquelle le promeneur était malgré lui intégré, fut si poignante que jamais je ne l'oublierai.
Tout son travail est dans la même veine, si intérieur, si touchant. J'admire beaucoup Christian Boltanski.


Christian Boltanski
Odessa
Installation - 1989


Une oeuvre...

Paul Klee
Route principale et routes secondaires
Huile sur toile
83 x 67 cm - 1929
(Wallraf-Richartz Museum, Cologne, Allemagne)

17 mai 2010

Quelle nouvelle direction pour l'école publique?

Je reprends intégralement le texte de présentation des résultats de la dernière enquête du GDID:

"Ils sont nombreux à se proclamer « porte-paroles »…

Nombreux à se prétendre seuls autorisés, seuls légitimes à représenter les directrices et directeurs d’école…

Nombreux à décréter de leur haute sapience ce que nous devons être, ce que nous devons faire, ce que nous aurions le droit de dire, de penser, d‘attendre et d’espérer…

Nombreux à mentir…

Comment porter une parole que l’on se refuse à entendre ? Comment représenter des dirlos que l’on nie par ailleurs ? Comment défendre celles et ceux que l’on n’écoute pas ?

Le GDID n’a pas cette prétention. Nous ne portons pas la parole des collègues, nous la leur donnons. Et c’est cette parole, ces attentes, ces espoirs, ces revendications que nous tâchons d’amplifier et faire connaître, à tous les niveaux.

Parole qui s’exprime ici, en toute liberté, au travers des 5152 premiers résultats de notre enquête… Parole que le GDID défendra dès cette semaine à l’Assemblée Nationale, mais aussi au Ministère comme auprès de l’ensemble de nos partenaires.

Votre parole, collègues…

Le GDID"

Pour avoir les résultats de l'enquête, cliquez ici.

16 mai 2010

Here comes the flood...

Voilà enfin de ma part une tentative de transcription d'une chanson de Peter Gabriel. Peter Gabriel, c'est l'artiste que je respecte le plus, celui qui pour moi représente tout ce que la musique devrait être: recherche et originalité, harmonie, beauté, générosité, partage... Ce respect, cet amour de sa musique, je le ressens depuis mon adolescence, depuis ma découverte de Genesis puis son premier album solo en 1976.

Je vous avoue que bien qu'adorant l'oeuvre de Peter Gabriel je n'avais pas jusqu'à présent osé m'y frotter, car ses harmonies sont complexes et je ne voulais pas dénaturer son travail. La chanson que je vous propose date du premier album, et j'ai essayé de la retranscrire pour un jeu simple mais correct à la guitare. Je l'ai écrite en capo 4 car elle est en Do# mineur et ainsi plus simple à jouer. Personnellement d'ailleurs, pour mieux correspondre à mon timbre je la joue en capo 2 voire... sans capo du tout en La mineur.

Camarades guitaristes, voilà donc un petit fichier pdf de deux pages et 8 ko pour avoir les paroles et les accords de guitare de "Here comes the flood", de Peter Gabriel.

Le document vidéo qui suit est une rareté remarquable: Peter Gabriel joue seul Here comes the flood lors d'un Kate Bush Christmas special en 1979. Appréciez!

Lord, here comes the flood.
We'll say goodbye, to flesh and blood.
If again the seas are silent in any still alive,
it'll be those who gave their island to survive.
Drink up, dreamers, you're running dry.


10 mai 2010

Guerre et Nation...

Je viens de lire ce très intéressant article de Rue 89 sur la vision vietnamienne du conflit en Indochine, et suite à cette réflexion de l'historien Jean-Pierre Rioux

La victoire décisive des Vietminh le 7 mai 1954 à Dien Bien Phu est pourtant la seule bataille « rangée et perdue par une armée européenne pendant toute l'histoire des décolonisations »

je me suis posé la question suivante: la Guerre est-elle nécessaire à la construction d'une Nation?

Effectivement, dans le cas de l'Indochine, peut-être le Vietnam avait-il besoin d'une victoire militaire pour se construire, comme la France avait peut-être besoin d'une défaite militaire pour comprendre qu'une époque était définitivement révolue.


C'est atroce à écrire, certes, et la mort de milliers de jeunes gens reste pour moi une absurdité sans nom. Mais l'histoire de France montre que notre Nation s'est aussi construite autour de conflits multiples étalés sur de nombreux siècles. Le traumatisme de 1914-1918 fut-il nécessaire pour que la France devienne le pays que nous connaissons, avec sa si forte identité nationale? Dans ce cas, aller combattre autrui sur son propre terrain n'est-il pas contraire aux intérêts d'un pays? A moins qu'il s'agisse justement de fournir aux deux belligérants l'occasion de construire un sentiment de fierté nationale.

Il va me falloir relire Renan et d'autres...

09 mai 2010

Toutes les filles sont des princesses... (24)

Photographe inconnu pour cette sympathique image... Si vous savez qui c'est, contactez-moi.

Crayola?

Quand je vois ça, je me dis qu'il doit y avoir des gens qui s'ennuient dans leur vie... D'un autre côté, j'avoue que je trouve ça très joli. Mais quel boulot!

08 mai 2010

Vous aimez la peinture? Hold Your Horses!

Hold Your Horses! est un jeune groupe français qui chante en anglais, et ils ont raison parce que franchement si on veut toucher plus de monde c'est ce qu'il faut faire, et parce que le rock ça sonne décidément mieux dans la langue de Shakespeare!

Pourquoi je vous demande si vous aimez la peinture? Regardez leur clip pour "70 Million", c'est un régal!

04 mai 2010

C'est la vie...

Quand j'ai découvert Emerson, Lake & Palmer au milieu des années 70, ce fut une véritable révélation! Et un amour qui ne s'est jamais démenti pour leur merveilleuse musique ainsi que pour les extraordinaires qualités d'instrumentistes de Greg Lake, Keith Emerson et Carl Palmer. Ah, et puis la voix grave si belle, si poignante, de Greg Lake... Rien que d'y penser j'en ai des frissons!

Si vous ne connaissez pas Emerson, Lake & Palmer -ou ELP-, il n'est pas trop tard: écoutez et regardez la vidéo d'époque ci-dessous de leur superbe chanson "C'est la vie"; l'image en est un peu pourrie, mais la voix est bien là!

Camarades guitaristes, voilà donc un tout petit fichier pdf de 7 ko pour avoir les paroles et les accords de guitare de "C'est la vie", des Emerson, Lake & Palmer.

Oh, oh, c'est la vie.
Oh, oh, c'est la vie.
Who knows, who cares for me? C'est la vie.


02 mai 2010

Follow you follow me...

Genesis en 1978... Peter Gabriel a quitté le groupe depuis trois ans, et l'album "... And then they were three..." est franchement orienté vers la musique américaine. Si Genesis avec le départ de Gabriel a clairement perdu son âme, cela n'empêche pas le groupe de sortir de bonnes chansons, comme la superbe "Follow you follow me" que je vous propose ici. C'est une nouvelle étape pour les rescapés du groupe. Et oui, cette chanson aurait pu faire partie du premier album de Phil Collins qui sortira en 1981, tellement l'inspiration en est semblable.

Camarades guitaristes, voilà donc un tout petit fichier pdf de 6 ko pour avoir les paroles et les accords de guitare de "Follow you follow me", des Genesis.

I will follow you, will you follow me
all the days and nights that we know will be?
I will stay with you, will you stay with me,
just one single tear in each passing year?


Toutes les filles sont des princesses... (22)

Fille aux bras croisés par la merveilleuse Loretta Lux.

Mes extensions Firefox...

J'utilise depuis un bon bout de temps maintenant Firefox pour baguenauder sur internet. Les raisons en sont multiples: rapidité, simplicité, sécurité... et puis aussi le fait que, vieux briscard de l'informatique, je peux configurer Firefox à mon goût avec le principe du fonctionnement par modules. Bien sûr, la version de base est déjà satisfaisante, mais le fait de pouvoir ajouter les extensions -ou petits programmes additionnels- qui me conviennent sans que le programme devienne une usine à gaz, c'est irremplaçable! Personnellement, j'ai donc dit adieu à Internet Explorer sans aucun remord, et je conseille à tous de faire la même chose. Pour télécharger Firefox, cliquez ici.


Au passage, je précise que le nom français de ce charmant petit animal, le firefox, est panda roux...

Qu'ai-je donc ajouté à mon Firefox? Des extensions, j'en ai essayé beaucoup, jusqu'à risquer l'inflation, et j'en ai tout de même conservé quelques-unes. Je me suis dit que cela pouvait peut-être intéresser certains d'entre vous de savoir lesquelles. Voici donc la liste de mes extensions, et une description rapide.

Adblock Plus me débarrasse des publicités qui s'affichent partout, qu'elles soient fixes, en pop-up, ou qu'elles gigotent, sauf si je les autorise -ce qui peut-être important sur certains sites. Adblock est par exemple complètement désactivé sur le site de ma banque... Une extension indispensable!

Add Bookmark Here² ajoute un élément "Ajouter un marque-page ici..." dans les menus des marque-pages (l'équivalent des favoris dans IE).

All-in-One Sidebar permet de gérer des tonnes de choses, les extensions, les éléments des pages affichées -dont les images, même celles dont on ne voudrait pas que vous puissiez les récupérer!-, l'historique, etc, dans le panneau latéral du navigateur. Trop praaaaatique!

Autopager est une petite merveille, qui charge automatiquement la page suivante d'un site en arrière-plan, ce qui autorise un défilement automatique sans avoir besoin de cliquer partout. Indispensable!

CheckPlaces permet de véifier si vos marque-pages sont valides. Quand en avez trois tonnes comme moi, l'usage régulier de cette extension s'impose.

Close'n forget ferme l'onglet en cours et fait en sorte que Firefox «oublie» la visite: suppression des cookies liés à la page en cours, nettoyage de l'historique de navigation, etc.

Context Search donne accès directement à la souris à divers moteurs de recherche: je sélectionne un mot, je clique droit dessus et je peux directement chercher ce mot avec le moteur qui m'intéresse... Hyper pratique.

DownloadHelper permet de capturer (et convertir) des vidéos depuis de nombreux sites. Vous voulez récupérer une séquence sur YouTube? Pas de soucis avec cette extension...

DownThemAll! est un gestionnaire de téléchargements, et je l'utilise conjointement avec Flashgot (plus bas) car les deux extensions se complètent admirablement.

Fission ajoute une barre de progression dans la barre d'adresse quand une page se charge. C'est cosmétique, certes, mais cela permet de constater qu'une page n'est pas complètement chargée et qu'il y manque peut-être des éléments. Très utile pour les sites administratifs de l'Éducation Nationale souvent très fréquentés... :-)

Flagfox affiche le drapeau du pays où est situé le serveur du site parcouru, et procure de multiples outils: vérification de la sécurité des sites, informations whois, traduction, sites semblables, validation, adresses URL courtes, et d'autres encore…

FlashGot permet le téléchargement en masse de fichiers, ou des éléments d'une page -sélectionnés ou non-, et gère les principaux gestionnaires de téléchargement, dont bien sûr DownThemAll! dont je vous parlais plus haut. Les deux ensemble, ça forme un couple du tonnerre, et si vous téléchargez souvent des fichiers vous allez les apprécier!

ImTranslator, c'est l'outil du promeneur! ImTranslator est un traducteur en ligne avec 1640 couples de langue disponibles: albanaise, arabe, bulgare, catalan, chinois (simp.), chinois (trad.), croate, tchèque, danois, néerlandais, anglais, estonien, tagalog, finnois, français, galicien, allemand, grec, hébreu, hindi, hongrois, indonésien, italien, japonais, coréen, letton, lituanien, maltais, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe, serbe, slovaque, slovène, espagnol, suédois, thaï, turc, ukrainien et vietnamien; un correcteur orthographique pour anglais, français, allemand, italien, portugais, russe, espagnol et ukrainien; un synthétiseur vocal pour anglais, chinois, espagnol, français, allemand, italien, japonais, coréen, portugais, russe et espagnol; un dictionnaire multilingue pour anglais, français, allemand, italien, portugais, russe et espagnol; un clavier virtuel pour plus de 40 langues; un décodeur russe... Sélectionnez un mot ou une phrase, cliquez sur l'icône de ImTranslator, et hop voilà une traduction, et de plus relativement fidèle (plus votre sélection sera courte, meilleure elle sera).

Lazarus: Form Recovery est typiquement un outil de blogueur! Il conserve la trace de tout ce que vous entrez sur le net, pour le temps que vous lui indiquez. Ce qui vous permet par exemple de conserver la trace d'un commentaire ou d'un article, d'un questionnaire en ligne, voire de vos coordonnées dans un formulaire, et de ressortir tout ça à volonté, et même directement pour remplir de nouveau le même formulaire. Plus qu'utile pour les internautes forcenés comme moi... ou pour pourrir un sondage mal réalisé! :-)

Linkification transforme les liens textuels d'une page en liens hypertexte cliquables.

NoScript est avec Adblock Plus l'extension indispensable de votre panda roux. C'est une protection supplémentaire: NoScript ne permet l'exécution de scripts JavaScript que sur les domaines de confiance de votre choix, comme par exemple celui de votre banque. Ce système de blocage préventif de scripts basé sur une liste blanche empêche l'exploitation de failles de sécurité connues ou inconnues sans perte de fonctionnalité. Encore une fois indispensable!

RefControl permet de contrôler ce que votre navigateur envoie comme referer. Chaque fois que vous cliquez sur un lien, le site sur lequel vous arrivez peut savoir d'où vous venez. Si vous venez de chez moi, pas de soucis! Mais cela peut parfois être gênant si vous préférez la discrétion. Une extension pour ceux qui savent...

Tab Mix Plus est une des meilleures extensions existantes, mais demande des réglages fins. Tab Mix Plus vous permet de finement régler la façon dont vous voulez gérer les onglets de Firefox. Cette extension est un régal de fin gourmet, à mon sens indispensable, mais qui vous demandera de rentrer dans une foule d'options.

Enfin, pour le look, j'utilise Chromifox Basic, qui donne à mon navigateur de petites allures du navigateur Chrome de Google.

01 mai 2010

Toutes les filles sont des princesses... (21)


Ecoles: le coeur n'y est plus...

Je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'écrit ou raconte Pierre Frackowiak, mais pour le coup l'article ci-dessous est un constat remarquable de justesse et -hélas- de vérité. Moi qui enseigne depuis trente ans, et qui ai beaucoup donné en temps comme énergie, je me retrouve complètement dans cette description désabusée que fait Frackowiak. J'en suis fort triste, mais rien ne changera la réalité du mal profond qui a été fait à l'école en quelques années.

Le stress dans les écoles, le coeur n'y est plus...

Le stress est un sujet d’actualité dans les entreprises publiques et privées, bien au-delà du cas de France-Télécom qui continue d’être très préoccupant malgré les alertes et les dispositions annoncées pour améliorer la situation. On découvre que le problème se pose également dans les collectivités territoriales où l’on pourrait penser que les responsables, élus du peuple, sont naturellement attentifs à la qualité de la vie professionnelle de leurs employés. Dans les services publics, l’exigence exacerbée de performance – au moins apparente - et le souci de la compétitivité dans un contexte de réduction des moyens et de mise en cause de leur avenir, plombent sérieusement la qualité de vie des personnels. La culture de la pyramide hiérarchique forte, des tuyaux d’orgue, des parapluies, de l’absence de concertation se renforce.

Dans l’enseignement, les études effectuées par la MGEN, notamment celles dirigées par l’inspecteur général honoraire G. Fotinos qui ont été publiées, montrent que la situation était complexe, que le métier d’enseignant est particulièrement éprouvant. Les rapports avec les enfants et les jeunes, même dans des établissements huppés de centre ville, deviennent de plus en plus difficiles. Les tensions, les incivilités, les chahuts, la contestation, le désintérêt pour la chose scolaire, l’incompréhension du sens des savoirs scolaires s’aggravent. La solitude, l’individualisme des collègues, la réduction des moyens, la distance de la hiérarchie elle-même soumise à des pressions considérables ne permettent pas de trouver les réponses aux problèmes rencontrés. Le stress des enseignants est devenu un très grave problème qui sera inévitablement amplifié par l’arrivée dans les établissements des nouveaux qui n’auront reçu aucune formation, qui ne sont pas préparés à gérer les conflits et à combattre l’ennui des élèves, qui seront perdus dans un système qui se technicise et e déshumanise, alors que la logique voudrait que l’humain soit au centre de cette institution particulière.

Le climat a commencé à se dégrader fortement en 2005 avec l’erreur fondamentale d’un G. de Robien mal conseillé. Le ministre a voulu imposer une méthode d’apprentissage de la lecture, le b-a ba, à toutes les écoles de France, sans concertation, sans prendre en compte les recherches reconnues, s’appuyant simplement sur de rares chercheurs complaisants dont il a pu annoncer les conclusions avant que leurs travaux ne soient engagés, en exploitant l’attachement massif de l’opinion publique à la nostalgie d’un âge d’or qui n’a jamais existé. On allait donc imposer le retour des diligences sur les rails du TGV éducatif en cours de construction et de mise au point. Cet autoritarisme, négation de la liberté pédagogique, a été aggravé par le soutien ostensible de l’association glauque SOS Education qui appelait les parents à dénoncer les enseignants qui n’appliquaient pas les consignes ministérielles. Cela a eu des conséquences dramatiques dans les écoles : écœurement des enseignants progressistes chercheurs, conflits avec les parents, conflits entre enseignants, difficultés pour les directeurs, retour en force de la mise en cause de la responsabilité de l’amont (la classe précédente n’a jamais fait son travail : la maternelle pour le CP, le CP pour le CE1, l’école pour le collège).

Les facteurs de stress

En 2007, la dégradation du climat des écoles et de la mobilisation des enseignants a pris un tour nouveau qui a brutalement accentué la courbe de la montée du stress dans les salles des maîtres et dans les cours d’école :

- Les nouveaux vieux programmes de 2008, imposés, à la surprise générale (ceux de 2002 avaient été signés, cosignés, approuvés par … Luc Ferry et Xavier Darcos, et naturellement portés par les inspecteurs) se substituent du jour au lendemain à ceux de 2002, soudain devenus trop compliqués, mauvais, cause de tous les échecs dans la continuité de 30 ans d’échec général proclamé de l’école. Pour les réformer, rien de mieux qu’une formidable marche arrière. Les inspecteurs ont appliqué les consignes, loyauté oblige, reconnaissant tacitement que tout ce qu’ils avaient fait au cours des 30 ans écoulés était un échec et changeant radicalement de discours sans état d’âme visible. Mais les enseignants eux ont mal vécu cette claque magistrale. 30 ans d’efforts méprisés et balayés d’un revers de main. Sans même connaître les auteurs des nouveaux textes sauf à lire les déclarations des milieux ultra conservateurs, dont un célèbre destructeur de l’école considérée comme une fabrique de crétins, qui revendiquaient une grande part de responsabilité dans la conception de ces textes. Cette responsabilité n’a d’ailleurs jamais été démentie, elle a même été récompensée.

- La semaine des quatre jours imposée sans concertation, sans réflexion sur le rapport avec les programmes. La suppression du samedi matin a été bien accueillie par les enseignants comme par les familles. Aujourd’hui, avec un certain recul, ils considèrent à la quasi unanimité qu’ils sont plus fatigués, qu’ils ne restent plus à l’école pour parler et rentrent vite, que les enfants sont fatigués, que le travail est trop pesant avec le temps de l’aide individualisée en plus… et avec les tonnes de paperasse à remplir. Ils découvrent que le ministre, enfin lucide, envisage d’assouplir la mesure, de revenir à 5 jours, voire d’envisager 6 jours, avec des journées évidemment plus courtes pour les enseignants. Ils sentent leurs pilotes prêts à retourner une nouvelle fois leur veste pour prouver que 5 jours, c’est mieux, après avoir démontré que 4 jours étaient une excellente solution.

- L’aide individualisée imposée sans concertation, sans réflexion pédagogique, devenue le fer de lance des nouvelles politiques. Les faits commencent déjà à prouver qu’il s’agit d’une supercherie, d’une manœuvre pour donner bonne conscience au pouvoir, d’autant plus facilement qu’elle ne coûtait rien et qu’elle pouvait séduire l’opinion. Les enseignants ont reçu cette mesure comme une claque. Comme si avant cette mesure, ils n’avaient jamais pris en compte les difficultés des enfants. La mesure a considérablement aggravé leur stress pour diverses raisons supplémentaires : les contrôles méthodiques renforcés (enquêtes, bilans, tableaux) et l’accroissement exponentiel de l’administration (par exemple : PPRE de 8 ou 12 pages pour chaque enfant signalé), la priorité donnée ici ou là à l’inspection zélée de l’aide individualisée au détriment de l’inspection du temps scolaire normal, et surtout, les menaces et les lourdes sanctions sans précédent, subies par les désobéisseurs.

- Le pilotage par les résultats imposé. Une mode. Un concept complètement transposé du monde économique au monde éducatif. Les pilotes n’ont pourtant ni carburant (moyens pour soutenir, accompagner, former…) ni cap (finalités claires à long terme, projet de société explicite). Ils ne peuvent utiliser que leur influence et leur autorité en faisant l’impasse sur toute une série de facteurs d’échec scolaire qu’ils ne maîtrisent en rien et surtout en étant incapables de mettre sérieusement en rapport les résultats avec les choix et les pratiques pédagogiques des enseignants. Le stress s’accroît face aux pilotes avec leurs courbes, leurs diagrammes, leurs feuilles de route, leurs usines à gaz d’où la pédagogie a été exclue. Un pilote, dans un département visité récemment, particulièrement bien formaté, dit carrément aux enseignants : « La pédagogie ne m’intéresse que pour 5% de mon travail. Ce qui m’intéresse, ce sont les résultats. Montrez-moi vos évaluations ! ». Qu’il y ait eu 3 remplaçants différents lors de l’absence du maître, pas de remplaçant du tout pendant plusieurs jours, que les remplaçants n’avaient aucune formation pédagogique, que 3 familles de plus ont été touchées par le chômage, etc… peu importe ! Les résultats, vous-dis-je : grammaire, conjugaison, opérations…

Préparer un autre avenir

Toutes ces mesures successives ont profondément dégradé le climat dans les équipes pédagogiques. Elles ont démobilisé tous ceux qui s’étaient engagés précédemment dans la recherche, dans l’innovation, dans la mise en œuvre des propositions des mouvements pédagogiques (ICEM Freinet, GFEN, AFL …). Elles ont cassé les perspectives d’éducation globale concertée en lien avec les collectivités locales et les mouvements d’éducation populaire (Ligue de l’enseignement, Francas, CEMEA, JPA…). Ajoutées aux suppressions massives de postes, à la réduction des budgets pédagogiques, au désenchantement ambiant face aux mauvaises solutions pour l’insécurité (comme la suppression des allocations qui ne pourra qu’aggraver les tensions avec les familles), à cette impression de mise en cause permanente des services publics, de compétition avec le privé, à l’évaluationnite aigue à court terme qui pèse autant sur les enseignants que sur les élèves et leurs familles (angoisse des jours d’évaluation), le cœur n’y est plus dans les écoles. Elles font de l’école un grand bateau à la dérive où seuls les chefs de coursives ont l’illusion de la réussite, tout étant apparemment calme dans le secteur qu’ils dirigent.

Demain, l’école ne fera pas encore la une des journaux comme France-Télécom. Les conséquences les plus visibles seront l’absentéisme des enseignants, la démobilisation dans le domaine des projets d’établissement ou de secteur, la résistance passive, force d’inertie, les tensions avec les familles, le désenchantement et la lassitude, la recherche du contournement des pratiques autoritaristes. L’histoire et l’organisation administrative font que les pilotes locaux ont toujours de la difficulté à mesurer l’effet négatif des mesures qu’ils portent avec plus ou moins de zèle. On ne dit jamais à l’inspecteur, même poliment, que l’on n’est pas d’accord, il a toujours raison, on le dit ailleurs très crûment. Le respect, la tradition d’une certaine infantilisation, la faiblesse du syndicalisme sauvent les apparences. La ouate institutionnelle, pour reprendre l’expression de Philippe Meirieu atténue et absorbe tous les chocs. Pas de révolution, pas d’explosion de colère, pas de séquestration des petits chefs. Un malaise latent depuis longtemps qui s’étend lentement et qui fait tâche. Les dégâts seront énormes pour les enseignants qui perdent le bonheur d’enseigner et pour la société qui n’aura plus une école engagée à la fois pour l’épanouissement des individus et pour le progrès de la connaissance, des idées, du vivre ensemble.

La conscience professionnelle des enseignants est toujours réelle, incontestable. Mais « ils n’y croient plus ». Ils ne voient pas l’avenir. Ils doutent. Ils se découragent. Ils sont désabusés.

Il faudra bien des efforts, des moyens, de l’intelligence pour réussir à inverser les courbes de la mobilisation et redonner de l’enthousiasme. Les assouplissements récemment suggérés par le ministre, qui sont pourtant bienvenus, sur l’obéissance, sur les 4 jours sur les RASED, les promesses de concertation après les destructions, ne suffiront pas. Il faudra surtout un nouveau projet éducatif global cohérent, moderne, une véritable réflexion sur les finalités et les programmes, sur les structures, sur le management et sur l’évaluation, la mise au point d’une pédagogie de la réforme. Il faudra redonner toute sa place à la pédagogie, totalement sacrifiée. Il faudra de réelles preuves de confiance de la Nation pour les enseignants. La tâche sera d’autant plus difficile que les dégâts faits en quelques 3 ou 5 années sont énormes et que l’image des responsables à tous les niveaux est terriblement dégradée à force de servilité, de frilosités, de complaisances ou de zèles déplacés. Il faudra du temps et du courage pour reconstruire et remobiliser. Le stress est une maladie difficile à soigner.

Pierre Frackowiak