Montalivet, août 1986.
C'est d'autant plus regrettable que Dominique a toujours fait du vélo. Toute jeune elle allait au collège puis au lycée, éloignés de chez elle, à bicyclette. Plus tard elle utilisa son vélo pour aller travailler dans la commune voisine de celle où elle habitait. Elle vivait alors avec un cycliste confirmé et sportif qui l'emmena itinérer avec sa petite reine en Bretagne ou dans les Alpes. Il lui offrit aussi un très beau vélo Lapierre, d'une grande légèreté, qui à notre grand regret lui a été volé dans notre cave il y a quelques années. Encore un cochon qui n'aura certainement pas su apprécier la confiture qu'il venait de trouver.
Col du Lautaret, 1978.
Col du Lautaret, 1978.
Lorsque je l'ai à mon tour connue, Dominique, n'ayant ni permis ni véhicule, faisait tous ses déplacements en vélo: ses courses, ses promenades, etc. Elle ne passa le permis qu'au milieu des années 80 pour aller travailler à Savigny-le-Sec, avant de retomber très malade.
Je me rappelle une anecdote charmante... Elle est restée dans mon esprit peut-être parce que, pour ma part, j'attache à la bicyclette une image légèrement érotique, jeune fille en fleur et en robe blanche sur une route de campagne l'été, la robe légère voletant dans la brise soulevée par la course... Vous voyez ce que je veux dire? :-)
Dominique, je l'ai déjà raconté, était passée chez mes parents pour me rendre une petite visite, car avait-elle dit à ma maman "elle passait par là". C'est fort possible, mais aujourd'hui je soupçonne un prétexte. Dominique ne s'en souvient plus mais ne me contredit pas... la coquine! Ma mère m'avait dit le soir qu'une charmante jeune femme était passée pendant mon absence.
Quelques jours après, alors que moi-même je revenais du centre ville, Dominique arriva de nouveau, mèches courtes et brunes au vent, avec son inimitable sourire, en vélo et en jogging blanc - pas de robe! :-) -, pour me voir. Nous discutions au pied de l'immeuble lorsque ma maman à son tour arriva, et fit à Dominique son plus charmant sourire, la reconnaissant immédiatement comme celle qui s'était déjà présentée. Dominique passa donc en un clin d'oeil du statut de jeune inconnue à celui de "conquête de mon fils". Evidemment lors du repas du soir, j'eus droit à un habile questionnement. Ce que j'en retins, et avec lequel j'étais parfaitement d'accord, c'est que cette jeune femme brune était souriante et charmante. Je sus par la suite que ma mère était trop heureuse de voir son petit dernier avec une jolie fille, et qu'après avoir élevé cinq enfants elle espérait bien me voir rapidement et avec soulagement prendre pied dans un autre domicile que le sien. Cela, je l'ai déjà raconté ailleurs.
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