Me voilà presque arrivé au bout de ce quatrième trimestre 2007.
Singulier trimestre. Je ne risque pas de l'oublier. Mais qui ne fut finalement que l'aboutissement de nombreux mois de travail inconscient, après vingt-cinq ans de renoncements non digérés. Jamais je ne m'étais trouvé dans cet état, avec un besoin vital de tout remettre en question...
Ce qui est amusant, c'est que ce n'est que du bon. Après tout, il n'est que temps à quarante-six ans que je décide de ne plus me préoccuper que de l'essentiel. Il n'est que temps pour moi après presque trente ans de réaliser à quel point j'aime ma femme. Il n'est que temps pour moi de revenir à des sentiments essentiels et profonds. Il n'est que temps pour moi d'assumer qui je suis et ce que je ressens. Il n'est que temps pour moi de parler, et de réclamer l'aide que je n'ai jamais su demander, pour mon épouse ou moi-même.
Noël approche. C'est normalement une période d'amour et de pardon. J'en doute hélas quand je manifeste devant la préfecture... Mais je suis néanmoins plein d'espoir quand je pense à toute l'affection que vous m'avez apportée, à tout l'amour que vous m'avez donné depuis trois mois. Christine, Alaoui, Philippe, Aline, Isabelle, Jean-Marie, Christiane, Alain, Françoise, Maria, et je ne citerai pas tout le monde, merci, vraiment merci, du fond du coeur merci pour votre soutien, pour votre compréhension, pour votre aide même si vous pensez qu'elle fut infime: pour moi elle fut sublime.
Que sera pour moi 2008?
Il y a l'espoir que j'ai de voir s'améliorer la santé de ma femme, au point où enfin nous pourrons faire tout ce que nous n'avons pu faire, l'espoir que mémoire, énergie, force, seront au rendez-vous de cette année... au moins un peu... un petit peu...
Il y a l'envie de trouver un confort de vie qui m'a échappé depuis quelques mois.
Il y a l'envie de voir se concrétiser au moins une partie des nombreux projets que j'ai lancés depuis trois mois.
Il y a... oh, quelques rêves... Vous en faites partie.
Mais il y a une certitude. Je serai demain, après-demain, et toujours comme aujourd'hui, empli, rempli, comblé d'amour... bouleversé, bousculé, chamboulé d'amour... pétri, malaxé, impatient, impénitent... J'aurai demain, après-demain, et toujours comme aujourd'hui, faim d'elle, soif d'elle... envie, besoin d'elle... Je ne voudrai qu'elle demain, après-demain, et toujours comme aujourd'hui, elle toute entière, son intégrité et sa singularité, son unicité... Je serai demain, après-demain, et toujours comme aujourd'hui, amoureux d'elle. Je l'aime, mon amour, mon amie, mon adorée, mon aimée, si chère à mon coeur... mon joyau, mon trésor... ma terre promise et mon paradis. Ma joie. Mon repos. Ma paix.
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